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L'émigration vers les Etats-Unis
au XIXème siècle
Lettre d'un émigrant de Surbourg en 1847
Robert WEISS / Jean KLINGER
La lettre que nous publions ici appartient à la famille STULB de Surbourg qui l'a mise aimablement à notre disposition. Elle relate la traversée avec ses péripéties, l'arrivée et l'installation dans le Nouveau Monde d'Antoine STULB, un émigré alsacien vers le milieu du XIXème siècle. Elle donne une idée du nombre des partants. La population de Surbourg, au nombre de 2195 en 1836 tombe à 1584 en 1866, soit l'équivalent de la totalité des habitants d'un village comme Hunspach, en l'espace de trente ans.. Tous ne sont pas partis vers l'Amérique ; certains ont émigré vers l'Algérie, la Crimée, l'Ukraine ou encore vers les grandes villes.
Cette lettre était rédigée en gothique, phonétiquement, dans un mélange d'allemand et d'alsacien, avec ça et là la transposition phonétique de quelques mots d'anglais appris sur le tas.
Il faut reconnaitre cependant qu'il écrit relativement bien pour un enfant de la campagne car, à cette époque, il y a encore beaucoup d'illettrés. L'école est déjà obligatoire, mais la loi n'est pas respectée. L'absentéisme est fréquent car les travaux des champs sont prioritaires.
Il faut noter qu'en 1832, Surbourg ne possède même pas de véritable école. L'instruction des filles est assurée par deux soeurs dans la maison commune, près de l'église. Dans sa maison d'habitation, l'instituteur s'occupe de 150 garçons qu'il partage en deux groupes, une moitié le matin et l'autre l'après-midi.
Paléographie et Transcription : Robert WEISS. Traduction française et publication internet : Jean KLINGER
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